mardi 13 décembre 2016

Présentation du blog

1997, année de mon premier trek en VTT dans les montagnes du Maroc et depuis j'ai enchaîné les voyages. J'aime l'ambiance du départ, le sac que l'on prépare, le groupe d'inconnus au départ qui deviendront rapidement une bande de copains, les paysages à couper le souffle, les soirées passées à jouer, chanter, parler ...

L'UCPA ... C'est plus qu'une association de sport, c'est un esprit, une institution en France et dans le monde. Dans quelques année je serai trop vieux pour continuer à voyager avec l'UCPA. Je veux donc profiter de cette dernière chance pour faire les plus beaux voyages, sortir de sa bulle, de son train train quotidien. Je m'enrichis au contact de l'autre, de son expérience, sa culture, son vécu.

Thaïlande treck, raft et Vtt avec l'UCPA
La magie de la Thaïlande, le pays au sourire éternel. Ses temples sacrées, ses habitants accueillants et la jungle sauvage ont achevé de me conquérir.
Le raft au milieu de la jungle sauvage dégage un sentiment de magie, surtout quand le cours de la rivière s'accélère. Le Vtt dans la jungle est vraiment une aventure qu'il faut vivre une fois dans sa vie.
Et que dire des femmes girafes, des balades à dos d'éléphant, de la marche dans les rizières le lendemain d'une forte averse, ou la nuit passée dans la jungle à la belle étoile ...
Par mes aïeux, la Thaïlande est un pays que j'ai adoré et où je compte bien retourner

Jour de l'an au Sahara avec terres d'aventure
Le désert du sahara ... Les immensités de sable qui s'étendent à perte de vue: la chaleur étouffante le jour et le froid glacial la nuit. Terre de contradiction par excellence, le désert m'a toujours fasciné et je n'ai vraiment pas été déçu par ce séjour (sauf que c'est un peu moins désertique que prévu). Le souvenir le plus marquant sont les longues minutes de marche pour aller dénicher un coin d'intimité. Pas facile dans ces surfaces plates à l'infini

Tour des Anapurnas - Népal (10/2015)
Le Népal et ses Monts enneigés ... Le mal des montagnes qui rôde prêt à nous emporter. L'ascension des 4000 mètres qui s'effectue progressivement ... L'arrivée au bootcamp et l'euphorie qui nous envahit, ça y est, on l'a fait

Trek à Madagascar (11/2016)
Le voyage à Madagascar m'a permis de remettre les choses à eur vraie valeur. Un enseignement que je retiens, il suffit de peu pour être heureux. Il faut voir ces enfants dans le village qui nous accueillent avec de grands sourires, prêts à poser pour la photo, photogéniques comme j'ai jamais vu. L'Afrique noire, mon 2ème voyage et une claque que je prends dans la figure

dimanche 27 novembre 2016

Nov 2016 Trek à Madagascar (2/2)

Samedi 26/11
6h11 J'ai décidé aujourd'hui d'écrire en temps réel plutôt qu'en fin de journée. Car je me suis relu hier et et je trouve que mon récit manque d'émotions captées sur le moment. Quand je dis en tant réel,  je veux dire dans la journée,  à quelques heures d'intervalle. Évidemment ! !!

Je suis actuellement debout,  un pied sur le rebord d'un escalier,  tapotant sur mon smartphone. J'entends au loin une douce litanie qui me fait penser à un chant religieux.  La route qui s'étend devant moi, en perpendiculaire de l'hôtel, est surtout fréquentée par une foule hétéroclite qui déambule dans les 2 sens. Une R5 des années 70 vient de passer. Une R4 suivra quelques minutes plus tard.

Nous allons prendre le train malgache  aujourd'hui. Il paraît que c'est une attraction touristique,  car atypique et toujours en retard. Une femme vient de s'arrêter et nous regarde avec des grands yeux. Elle est habillée à la mode coloniale, avec un ensemble beige et rouge et un chapeau de paille beige. Elle me fixe directement maintenant.  Ces yeux couleurs charbons sont remplis de tristesse et de résignation. Elle tend la main, n'obtient rien, soupire et s'en va en gromelant on ne sait quoi.
Je pourrais rester longtemps à décrire les passants qui marchent pieds nus, un panier en osier sur la tête, des habits assez coloriés malgré un état de pauvreté évident . .. Notre bus décolle.  Le soleil se lève et ses rayons commencent déjà à taper.

6h45 Nous arrivons la gare, accueillis par une nuée de gamins qui répètent la même litanie "Voulez-vous acheter mes cartes postales ?  La maîtresse nous dit que la mendicité ce n'est pas bien ". Non malheureusement,  non. Je n'achèterai rien. Toujours rien.
Un jeune vient me parler. Il s'appelle Daniel et a 16 ans. Il est en 2nde. Son rêve est d'être mécanicien.  Il vit avec sa grand-mère. Son grand-père vend du charbon.  Il gagne sa vie en faisant guide pour touriste.  Très sympathique ce Daniel !

7h30 Et maintenant c'est Bénédicte.  Jeune fille de 18ans, elle est en 2nde année de droit. Sa maman est française et son père malgache. Elle est un peu désabusée,  mais garde la tête sur les épaules.  Elle avait une bande d'amies en 4ème. Elle s'est rapidement rendue compte qu'ils étaient plus intéressée par son statut de waza (étranger), et qu'ils s'affichaient avec elle comme on s'affiche avec un trophée.  Côté amoureux, c'est pas mieux . Son ex petit copain, en 5ème année de médecine, voulait se marier avec elle et la garder au foyer. "Pas question" dit-elle de son regard fière "Je n'ai pas trimée toutes ces années pour me retrouver femme au foyer soumise à mon Mari".  Son téléphone sonna. Son oncle venait d'arriver.  Elle se leva et s'éloigna,  droite comme un I.

8h15 Camille, le frère de Daniel revient à la charge. Il nous montre dans la paume de samain des pièces en euros qi'il veut échanger contre un billet.  Nos réflexes de parisiens me reviennent rapidement.  Et si c'était des fausses pièces ?  Tant pis, je prends le risque et lui échange  pour 3€50 de monnaie.  Pas grand chose c'est vrai mais c'est au moins ça !
Nous attendons toujours le train qui devait partir à 7h. "Moura Moura" comme on dit ici. On devine ce que cela veut dire !

9h Mouvement de foule. Ça y est on monte dans le train.  1ère classe SVP. On s'installe, on attend et puis rien. C'est vrai on est à Madagascar.  Bon je redescends de mon wagon de première.  A gauche c'est le wagon de 2nde. On diraut qu'il date de la 2nde guerre mondiale. Il est à moitié rouillé.  On se demande s'il peut rouler,  à priori oui. A droite c'est la 3ème classe, un wagon sans sièges ou s'installe toute la misère du monde.

10h Le train démarre enfin. Je penche la tête par la fenêtre,  je vois des gens qui courent,  sautent dans le train en marche. Rapidement, le train prend sa vitesse de croisière,  50km à l'heure maximum.
Les gens sont massés tout au long de la voie à regarder le passage du train, nous faisant un petit coucou de la main.

10h30 Entrée du train à la gare. Il s'arrête progressivement. Et comme une seule personne une masse de vendeurs ambulants se lève pour proposer leur produit: banane frite, beignet ... et des mains se tendent du train avec des billets pour les achats. Le train repart. Je ne tarde pas à me rendormir,  bercé par le ronronnement de la locomotive,  et la fatigue accumulée

13h On est arrivé. On descend avec nos petits sacs à dos et nos packs de bouteilles. Le soleil tape fort. Les petis enfants sont partout, en guenilles,  pieds-nus souriant pour certains, portant toute la misère du monde pour d'autres (Je sais, je me répète mais j'aime bien la puissance de l'expression).
Notre hôtel est situé à 50 mètre,  juste au bord du quai.  Quand je dis hôtel,  je dois préciser.  Il s'agit d'un ensemble de bicoques en bois, avec toi en chaume. Hargh !  Pas de wifi, pas d'eau chaude, toilettes, hum ... Inconcevable !

14h Début de la randonnée pour aller voir la reine du village qui s'appelle Manala et appartenant à une ethnie dont j'ai oublié le nom. Nous marchions hardiment depuis quelques minutes quand le tonnerre commença à tonner.  Va-t-on échapper à la pluie ? Les premières gouttes commencèrent à tomber. Un trekkeur fit défection et rentra au campement.  
On se dépêche de mettre sa cape de pluie et protéger son sac à dos.  Et Zoum c'est parti. Le ciel s'est presque ouvert déversant des trombes d'eau. Le vent s'est mis à souffler comme un malade

14h30 Nous arrivons enfin. La cabane de la reine Manala est située au milieu du village. Elle nous invite à la rejoindre dans sa case ce que nous faisons volontiers,  pressés d'échapper à la douche.  Elle nous offre un rhum local à 70 degré, et de la cane à sucre. Quel luxe ! Nous restâmes une petite demie heure et rentrâmes par un autre chemin

Dimanche 27/11
4h30 Encore une courte nuit. Couché sur une petite natte à ras le sol, j'ai eu fu mal à m'endormir. Dans la jungle africaine, la nuit n'est jamais tranquille.  C'est un véritable orchestre symphonique fonctionnant en permanence. Une multitude d'oiseaux de nuit dialogant de jour comme de nuit.

5h30 Je dois me lever.  La journée commence tôt chez les malgaches. Une nuée d'ouvriers vont rejoindre leur chantier au pas de course. Petit déjeuner à 8h. Ça fait long ! Je me demande si nous réussirons à prendre le train ce soir. Il devrait passer entre 20h et 22h

8h15 Départ de la marche.  La pente est très raide. Le parcours me fait penser à la jungle thaïlandaise. Sur le chemin le guide attire notre attention sur différentes plantes: fraises sauvages,  poivrier. ..et différentes espèces animales, lemurien en liberté,  papillon bleu.. Quelques sangsues essayèrent d'animer la marche sans succès.  On déplore quelques effusions de sang assez minimes suite au festin de ces bébêtes Le sentier montait de façon abrupte. Idem pour les descentes. J'étais assez content d'avoir mes 2 jambes supplémentaires  (bâtons de marche) qui m'ont évité à maintes fois la gamelle.

10h30 Nous atteignons le sommet de la montagne où nous avons une vue imprenable sur la vallée.  Nous reprenons le chemin pour aller à la cascade où nous allons déjeuner.

13h00 Arrivée à la cascade et déjeuner. Le ciel devenait menaçant et le tonnerre commençait à gronder. Encore une fois. Mince me dis-je, c'est à nouveau la course contre la montre.  Je demandais au guide le chemin : "Tu suis la voie du chemin de fer,  c'est après le 8ème tunnel.  Cela fait 3km à peu près". Je serrais les lanières de mon sac à dos et m'elançais sur la voie. Je doublais rapidement les autres trekkeurs (encore une fois) et me retrouvais seul sur la voie. Plus le tonnerre grondait, plus j'accélérais (bon, jusqu'à une certaine limite quand même). Au bout de 30mn à peu près, j'arrivais à la sortie du 8ème tunnel. Les petites bicoques en bois alignées des deux côtés du rail me confirmaient que j'avais atteint la destination
.
On peut dire que l'arrivée d'un blanc dans un village africain ne passe pas inaperçue. Les "waza", "bonjour waza", "comment tu t'appelles" fusent de la bouche d'une ribambelle d'enfants.  Et leur visage s'illumine quand on se retourne vers eux et qu'on leu répond. Et donc me voilà débouchant dans le village, distribuant des "bonjours" à droite, à gauche, des "Je m'appelle Denis et toi" à tous. On a vraiment l'impression d'être quelqu'un d'important

16h00 Après avoir vidé quelques fonds de bouteilles d'eau, je décidais de les donner aux enfants aglutinés devant un semblant de porte. C'était presque la cohue pour avoir une bouteille d'eau vide qui leur sert à jouer. L'attente du train de20h commence...

18h Le guide se pointe. Ses yeux sont vaseux, ses propos manquent de cohérence.  Pas de doute,  il est pompette. Et lourdement.  Le groupe lui fait remarquer que ce n'est pas très professionnels de s'adonner à l'alcool. Il promets qu'il ne prendra plus de verre de la soirée.  Et je l'ai cru, grand naïf que je suis.

20h Le dîner est terminé.  Tout le monde est maintenant convaincu,  le train ne sera pas à l'heure. Je reste seul autour d'une table vide à faire un karaoke années 70, opération facilitée par un verre de rhum ingurgité 2h avant . Évidemment je suis seul (Les retraités et pré retraités étant partis se coucher). Puis le guide se pointe un verre à la main,  et là je dessoule immédiatement.  Je lui dis tout le mal que je pense de son comportement. En guise de réponse, il se lance dans des propos d'ivrogne incohérents.

22h J'accompagne le guide à la gare pour avoir plus de renseignements sur le train. Le chef de gare nous informe qu'il pourrait arriver d'ici 2h de temps.  Vraiment ?

Lundi 28/11
00h30 Je suis le seul du groupe à rester réveiller.  Je dois lutter contre le sommeil, ne pas m'endormir afin de ne pas louperl'arrivée du train

1h00 Un bruit sourd se fait entendre au loin. Ça  y est il arrive.  Bonheur et soulagement.  Nous allons enfin dans ub smblant de modedrnité.

2h Le train est déjà plein à craquer.  Nous nous estimons heureux d'avoir réussi à trouver place.  Et là le plus dur reste à faire. Dormir. Les sièges sont durs comme du béton. Si on tend un tant soit peu les jambes, on cogne les genoux du voisin. Je réussis tant bien que mal à fermer les yeux en mode yoga tordu.

6h Arrivée à la gare après une nuit presque blanche.  Enfin !

8h30 Pas de répit. Nous déposons nos affaires à l'hôtel, ingurgitons un petit déjeuner, et embarquons dans le 4/4 qui nous amène à notre prochain trek. Nous voici en train d'attaquer la marche pour aller au village des apôtres  (secte protestante). Les paysages sont diversifiés et magnifiques.  Nous traversons une forêt et marchons dans des sentiers creusés dans la montagne. Photos de carte postale.

13h Nous remontons dans le 4/4, pour faire les 45 km qui nous amèneront jusqu'au bus. La progression du véhicule est lente sur la route en piteux état.  Cela ne ressemble même pas à une route, mais à une succession de cailloux, et morceaux de route, de trous que le chauffeur évite tant bien que mal. Explosé par la fatigue et sous l'effet  de la digestion, nous n'arrivons quand même pas à nous endormir.  Nos têtes se balançaient de droite à gauche en fonction de la route (on était assis sur les sièges arrière du 4/4, 4 d'un côté et 3 de l'autre), se cognant parfois tels des quilles laissées à l'abandon

15h Nous arrivâmes enfin dans notre cher bus. Je m'installais sur mes 2 sièges fermement décidé à m'endormir.  Je m'endormis rapidement, c'était tellement confortable

17h Arrivés à la station naturelle thermale. Il s'agit d'une énorme piscine extérieure  chauffée naturellement. Température autour de 35 degré. Quel bonheur de nager, sous une petite pluie battante.
C'est la saison des pluies. Mais les cieux sont assez cléments pour le moment et les pluies se déclenchent en fin d'après-midi.

Mardi 29/11
7h30 En route vers la forêt de 45000 hectares (grandes forêt) où on peut voir toutes sortes de lémuriens et autres animaux sauvages. Après 2h30 de marche, nous avons aperçu quelques lémuriens se balançant sur une branche d'arbre,  difficiles à photographier.  La guide nous avait bien cité le nom de quelques autres plantes bien difficiles à retenir. Bref aucun intérêt !

12h Le guide nous informe que nous allons manger dans un resto local. Pourquoi pas après tout ! Grossière erreur ! Nous fûmes accueilli par le gérant et une horde de mouches qui allaient nous tenir compagnie pendant le repas. Je commandais un plat local au poulet. On me servit une bouillie de pâtes sans viande. Cherchez pas le lien entre la commande et ce qu'on m'a servi. En plus c'était infecte ! Et en guise de Coca, on nous servit un "big cola", une espèce de boissons au lointain goût de Cola. 2 chats maigres et moches rodaient autour de notre table. Je leur donner des coups de pieds discrets, histoire de me défouler.

A la fin du repas, je me ruais à l'extérieur du restaurant et jetais mon dévolu sur un paquet de gauffrettes au chocolat. Je devais impérativement oublier le goût de cette bouillie.  Elles n'étaient pas exceptionnelles. Que voulez-vous,  il y a des jours où rien ne va !!!

17h30 Arrivée à notre  hôtel, des bungalows gérés par Brigitte,  après un trajet de 12km sur une route défoncée et sous une pluie intense. Rien à signaler ce soir là. .. Ha si, j'allais oublier. Je rentrais prendre ma douche. Sauf que le chauffe eau ne fonctionnant pas trop pour moi, je décidais de me baigner à l'eau froide. Ce qui veut dire que je me devais d'hurler chaque fois que l'eau touchait mon beau torse poilu. 2 mn après mon premier cri, on tembourinna à la porte du bungalow.  3 agents de sécurité locale accourirent affolés se demandant ce qui se passait.  Mon colocataire leur expliqua en éclatant de rire que je prenais ma douche.  Sans commentaire 

Mercredi 30/11
7h Départ de chez Brigitte pour Ambush.

11h30 Succulent déjeuner au restaurant colonial, accompagné d'un groupe de chanteurs local

14h Départ vers Antirabé. Visite d'artisanat locaux: vélo, broderie, corne de zébus.

18h Arrivée à l'hôtel chambre des voyageurs et déjeuner à l'hôtel pousse pousse

Jeudi 01/12
7h30 Départ vers Tananarive.

10h Visite usines pierres précieuses. Quand on parle d'usine, il faut relativiser comme toujours à Mada  (Oui, au bout de 2 semaines de trek, on peut dire Mada au lieu de Madagascar.  On rentre dans le cercle fermé des trekkeurs chevronnés). On est donc accueilli comme des rois  (normal,  on détient la bourse) par le manager général,  le sous chef et une tierce personne. On nous remet un caillou de bienvenue qui doit porter chance soit disant. Ensuite on noys remet un papier blance et on nous emmène devant un tas de cailloux (pierres précieuses non taillées). "Prenez ce que vous voulez" nous dit le manager chef d'un air bienveillant  "la maison offre". Et là,  le petit gars à casquette vient me voir d'un air bienveillant "Attends mon Ami je vais t'en choisir des belles". Et là, il me prend le papier, commence à ramasser des cailloux en s'exclamant à haute voix "Joli caillou", et à boix basse "Pourboire, hein?" J'ai éclaté de rire   Il me répète, "Pourboire, hein?". Je lui dis "Oui, oui". Et je lui glisse un billet de 1000ARI (30centimes d'€)

11h Visite guidée de la ville par guide chevronnée. Tananarive,  ville de 2 millions d'habitants  (Mada, 45% de chômeurs). Viste du palais de la reine, de quelques rues de la ville et du marché.  La foule grouille de partout, les voitures se faufilent dans tous les sens. Un passage piéton, pas de feu ni de respect des priorités.  Mais comment font-ils pour rouler? La foule est dense dans le marché,  les odeurs terribles et la pollution omniprésente

16h30 Arrivée à l'hôtel.  Installation,  brief et dernier dîner.  Ambiance de fin de trek décontractée

samedi 19 novembre 2016

Nov 2016 Trek à Madagascar

J1- Vol vers Madagascar
14:49 Ça y est. Femme, enfants et chat sauvage laissés.  Je m'embarque dans le RER en direction de l'aéroport CDG. Mince, une araignée (Nom de code donné pour désigner les roumains) met en marche sa musique et chante Edith Piaf "La vie en rose" . Elle m'a coupé dans mon inspiration.  Mes yeux se referment doucement.  Je vais faire une petite sieste.

14:51 Je sens que je perds pied. Mes yeux sont de plus en plus lourds. Je suis comme qui dirait dans la frontière entre le sommeil et l'état de  conscience,  bercé  par le ronron du RER qui avance régulièrement mais sûrement.  Plus de bruit déjà, c'est encore mieux. Mais hum, que se passe-t-il ?

Nous sommes stationnés depuis plusieurs minutes. Soudain,  la voix du conducteur résonne dans le micro. Le train est stationné car un individu se balade sur la voie. Quelle idée !  Bon je fais la suite en accéléré car absolument pas passionnant : Attente 10mn, tout le monde doit descendre du train et prendre celui d'après,  nous montons dans celui d'après,  à nouveau 10mn d'attente,  on nous demande de descendre et de changer de voie. Aussitôt fait

17h50 L'embarquement commence. C'est un gros avion, certainement un 747 (remarque cela aurait aussi bien pu être un airbus. Je suis incapable de faire la différence. Mais crla fait connaisseur de dire "J'ai pris un 747 pour mon vol") , avec une configuration en 2,4,2. J'embarque dans l'avion et je suis accueilli par un steward ressemblant à un videur plutôt qu'un hôte d'accueil.  Sa voix par contre était aux antipodes de sa carrure. Tellement fine et basse, que j'ai du lui faire réperter deux fois ce qu'il disait. "Bonjour et bienvenue à bord". Hum, évidemment : à quoi m'attendais-je d'autre ?

16h18 Elle est vraiment interminable cette queue.  Je vois surtout des seniors dans la queue. Je commence à me mordre un peu les doigts d'avoir choisi terre d'aventure.  Espérons que je me trompe ! Et puis de toute façon, maintenant c'est trop tard.

En conclusion,  je suis arrivé avec 1h de retard à l'heure du Rdv. Je prends les tickets et m'engouffre dans l'interminable queue devant les comptoirs d'enregistrement.


J2 - 10h d'avion, c'est long 
1h40 C'est long 10h d'avion. Et encore, sans la correspondance. Tout le monde autour de moi dort paisiblement,  sauf moi. Le siege est étroit,  il fait chaud. J'ai tellement envie de m'allonger,  mais ce ne sera pas possible.  J'aime pas rester réveillé la nuit : c'est le moment idéal où l'esprit est hanté par toute sorte d'idée bizarres et farfelues

3h20 Ça y est, je suis à peu près bien réveillé. D'après mes calculs, il reste un peu moins de 30mn pour .... Attaquer la correspondance.  Mamma mia ! Que c'est long !!!

7h30 J'ai enfin débarqué à l'aéroport de Mahe pour la correspondance.  La chaleur est étouffante mais c'est bon quand il fait chaud. Allez ressaisis-toi,  prochaine correspondance dans 3h

12h J'embarque dans l'avion qui décolle pour Tananarive.  2h30 de vol prévu.  Ce devait être une partie de plaisir, sauf que j'étais assis en queue d'avion, à côté des toilettes. Une queue qui on ne sait par quel miracle, resta constante pratiquement jusqu'à la fin du voyage.  Étant du côté couloir j'étais écrasé,  un peu bousculé... En plus l'hôtesse qui n'arrêtait pas de faire des aller retour. Heureusement,  chaque chose a une fin

14h30 Arrivée à Tananarive.  Je débarque assailli par une chaleur toride.  Je montre mon passeport au premier douanier,  j'achète le timbre chez le 2nd, je montre mon passeport au 3ème,  la 4eme me le tamponne et m'envoie chez la cinquième.  Cette dernière me prend en photo, met 4 tampons, son collègue signe et le passe à un dernier douanier qui m'appelle pour me le remettre. J'ai du me retenir de m'esclaffer à pleine dents

15h Rencontre avec le groupe.  Comme prévu, je suis le benjamin. Bizarre de passer du statut du plus aîné  (Ucpa) au statut du plus jeune. Mais bon, ainsi va la vie

17h Première traversée d'un village.  C'est marrant!. Nous sommes rapidement entourés d'une ribambelle d'enfants,  qui nous regardent émerveillés avec leur visage édenté.  Un simple "bouh" les fait s'enfuir en criant et rigolant. Puis il reviennent et repartent encore plus rapidement.  Je me suis amusé à regarder un minet réagir à mes clins d'oeil. Il a essayé de m'imiter maladroitement. Tout son visage se tordait.  Mais cela l'a tellement intrigué qu'il a éclaté de rire et a couru derrière ses copains pour leur montrer ses mimiques

18h Arrivée au gite. Nous prenons possession de nos chambres. Un palace inattendu pour un séjour terre d'aventure. Une grande chambre avec sdb et wc. Pour moi tout seul. Woaaaaaa.

20h Dîner. Brieffing du guide sur la journée de demain.  Finalement le groupe a l'air d'être plus sympa que prévu.

21h30 J'arrive à peine à écrire ces quelques lignes.  Mes yeux me brûlent et ma tête est de plus en plus lourde. Réveille à 6h30 demain.  Bonne Nuit !

J3 - En route vers le refuge
6h10 - Réveil.  La nuit fut très agréable. Bercé par un concert d'animaux sauvages,  je m'endormis comme un bébé, dans un lit double de type baldaquin. Le petit déjeuner à base de café et croissant géant etait simple mais copieux.

7h - Départ.  Les 8 trekkeurs sont à l'heure, c'est bon signe.  Je m'installe à la fenêtre, le doigt sur la gachette de l'appareil photo,  prêt à immortaliser une scène insolite. Le bus démarre et je commence le mitraillage. Malgré ma vigilance,  j'ai quand même loupé la photo du siècle  (façon de parler): une espèce de dandy malgache,  chapeau de pail penchant sur le côté,  une brindille au coin des lèvres, le pied droit nonchalamment posé sur une brouette, grattant de la guitare. Grandiose ! 
Nous avons visité une usine d'aluminium.  Usine, hihihi !
Il s'agit en fait d'une pièce de 15 mètre carré à peu près. 2 ouvriers s'affairent à fabriquer l'aluminium, le couler dans des moules afin d'obtenir des objets finis. Les gestes sont simples et précis.  Les ouvriers sont pieds nus et travaillent sans gants. Leur réalisation est impressionnante compte tenu de leurs moyens limités.
Nous remontons dans le bus. Je ne tarde pas à m'endormir,  bercé par le ronron du moteur

13h - Pause déjeuner de 2h. Miracle il y a la Wi-Fi.  Je me connecte pour vérifier les résultats de la primaire : Fillon a gagné suivi par Jupé et Sarkozy.  Quelle surprise ! 
Devant le restaurant, une nuée de vendeurs font le pied de guerre,  après un premier assaut infructueux. Ils attendent que nous terminions notre repas et sortons du restaurant avant de repartir à la conquête de nos euros *En fait, pour être plus précis,  je decrais dire à la conquête de nos ARI, devise locale qui se prononce Ariari)
Le déjeuner était succulent.  Carpaccio de zebu en entrée,  poulet aux légumes  à la vanille, et mousse au chocolat incroyablement bonne.

15h - Nous quittons le restaurant et comme prévu,  les vendeurs ambulants se lèvent comme une personne pour nous proposer diverses babioles.  Sans succès. Le bus repart pour attaquer le point de départ de la randonnée.

17h - Départ de la randonnée. Rapidement je  prends la tête de la marche. Le rythme devait être soutenu car on est sensé  arriver dans les 2h pour éviter la pluie de fin de journée  (J'ai oublié de préciser que nous sommes au début de la saison des pluies).  Les villages se succèdent les uns à la suite des autres. Les enfants nous accueillent en groupe, souriants et plein de bonheur et de joie de vivre. Ils nous suivait en piallant joyeusement,  se prêtant de bon coeur à nos appareils photos qui les mitraillaient furieusement.  Quelle belle invention le numérique !

Le ciel se voile dangereusement et tonne de temps à autre.  On accélère la marche et on arrive finalement à la maison d'hôtes.  5mn après,  le ciel se déchaîne lachant des trombes d'eau. Encore une fois,  nous avons échappé au déluge.  Heureusement !

Nous voici installé autour d'une lampe à pétrole. Le confort est sommaire: pas d'électricité, toilettes à l'extérieur,  douche au seau ... Dépaysement garanti !

Quelques uns ont poussé la chansonnette,  année 80 pour les plus modernes, sinon années 70. D'autres parlaient de la retraite, d'autres du bonheur d'être pappy et mammy. Ça fait drôle,  et je ne peux m'empêcher de penser au dernier séjour UCPA et les moments qu'ont passait avant et après le dîner. C'était,  hum comment dire, un peu plus rafraîchissant !

Je viens d'avoir une idée géniale  (j'espère). Je vais demander à mes contacts UCPA d'écrire une lettre de recommandation pour avoir une dérogation pour mon prochain séjour . En espérant que cela va marcher. A voir !

J4 - Marche dans les rizières 
5h30 Réveil.  La nuit a été courte; le jour se lève tellement.  Douche froide, ça réveille.

7h30 Je me dirige vers la salle à manger,  englouti mon premier café.  J'allais attaquer mon 2nd café quand je fus pris d'un tremblement impulsif et je balançais mon café sur la table et sur mes compagnons de route. Alzeihmer, encore un client pour toi? Ou un signe prémonitoire? Je me confondis en excuses et m'éclipsais rapidement pour me brosser les dents

8h Départ de la randonnée.  A partir de maintenant , je ne veux plus regarder l'heure.  Aucun intérêt. Je pris la tête du petit groupe   Je devais montrer au 3ème âge ce que le jeunot avait dans les jambes. Aucun intérêt me direz-vous,  il ne s'agit pas d'une course. Oui c'est vrai, mais bon on ne se refait pas. 15-20mn de marche accéléré et j'entends le sifflement du guide. J'étais aller trop loin. Je rebroussis donc chemin et suivis cette fois ci le groupe. Nous partions en direction des rizières.

Le guide fit une petite pause pour nous expliquer quelques points techniques.  Il m'indiqua ensuite le chemin à prendre, car il savait que je voulais aller vite. Je bombais le torse, chaussais mes bâtons de marche et m'elançais sur le sentier. A peine 30 mètres plus loin, je glissais sur une petite saillie du sentier et m'affalais sur mon arrière train. Tout penaud je me relevais rapidement,  espérant que personne ne m'avait vu et continuais à dévaler le sentier. Même pas 40m plus loin et un autre sifflement retentit. Je m'étais trompé de chemin.  Damned !

Bon, je décidais de faire profil bas pendant quelques temps en me persuadant que les sentiers à saillie ce n'est pas mon truc. Il me faut du vrai sentier, du terrain, un truc plat quoi. Hé ben , j'allais être vite déçu.

On commença notre marche dans les rizières.  Pour bien comprendre,  une rizière c'est un carré de terre formé de boue à l'intérieur où on plante du riz en pousse verte.  Le bord des carrés est formé de sentiers larges de 1m au meilleur des cas. C'était le moment "Culture générale", Bernard Pivot quoi. (Clin d'oeil aux anciens)

Nous attaquâmes la montée des rizières en forme d'escalier pour assister à un spectacle pittoresque.  Une bande de 4 gamins guidait les buffles dans les rizières à coup d'hurlements intempestifs,  de galipettes au dessus des buffles, et de coups de batons sur leur carcasses amaigries. Le but de la manoeuvre et qu'ils attendrissent la terre avec leur piétinements.

Nous reprenons aussitôt notre marche, nous arrêtant de temps à autre pour prendre des photos des villageois en train de bêcher. Tous se prêtent au jeu, nous illimunant de leurs sourires édentés. Les bords des rizières étaient de moins en moins stables.  Je sors un bâton de marche et, grand seigneur prête le 2nd.

Je marche tranquillement quand pof, mon pied s'enfonce dans la gadoue.  Bon,  cela ne pouvait pas être pire me disais-je. Encore faux ! A peine 5 mn plus tard mon pied glisse et je m'enfonce dans la gadoue jusqu'au genou. Je ne dis plus rien et continue en ruminant dans ma barbe pas fier de moi. Je jouais donc au fumnambule pas très fier de mes précédentes contre performance. Mais alors que j'avançais en canard d'une façon très peu élégante,  j'eus un mouvement de balancier presque harmonieux cette fois-ci  (enfin je suppose).  Je cherchais mon équilibre,  j'évitais la chute avant sur le ventre de justesse, par contre paf encore une fois.  Je m'affalais sur mon arrière train.

Et là,  je lançais un regard  (de détresse je suppose) autour de moi. J'oubliais mon côté Hrand Seigneur et récupéra un peu honteusement mon 2nd bâton.  Heureusement !  Je ne devais pas être très stylé,  marchant tel un primate (ou un automate) avec les 2 bâtons avant et mes 2 pattes à l'arrière.  Au moins j'étais stable et je ne connus plus de bain de boue: yes, mission accomplie.

Pour le reste pique nique à  l'ombre d'un arbre, visite d'une mine de pierre précieuse,  et de la maison d'une grand mère de 90 ans leste comme un acrobate

18h Je passe les petits détails  et j'arrive au soir directement. Le guide avait convié des musiciens pour nous jouer quelques airs locaux.  L'attraction pour les villageois.  Une ribambelle d'enfants accourt dans le jardin de la maison. Des adultes du village s'agglutinent devant la maison.

L'orchestre se met en marche. En à peine 2mn, les enfants commencent à danser, et là ils se transforment.  Leur corps ondulent au rythme de la musique. La plus petite devait avoir 4 ans.  Une autre à peine plus grande dansait avec son petit frère (ou petite soeur ) attaché dans le dos. Les petits sont presque en guenilles,  pieds-nus, souriants et plein de bonheur.  J'ai même posé mon appareil pour rentrer dans la ronde et partager l'émotion: c'est tout dire

L'orage jouait toujours à nous faire peur, grondant et tonnant de temps à autre.  Finalement, une petite pluie éclata un peu plus tard pendant le repas.  Rien de méchant.
Demain une marche de 7h nous attend. Je vais l'attaquer avec plus d'humilité en évitant de fanfaronner.  Aujourd'hui, la nature m'a bien remis à ma place.

J5 - Escalade du Mont Tbilissi  (2400m)
5h30 Encore un réveil à une heure matinale. Inhumain. Petit déjeuner à 6h30 et départ de la marche à 7h. Journée de 6h de marche approximativement.  Montée en ligne presque droite sur 700m de dénivelé

9h Arrivée au sommet. C'est vrai que de la haut la vue est sublime.  Déjeuner et puis descente. La descente contrairement à la montée sollicite énormément les genoux.  Quelques passages ressemblant à la varappe,  mais rien de bien technique.

15h Arrivée au gite. Douche à l'eau froide. Sieste pour certains,  yoga pour d'autres. Dîner,  debrief et Dodo

J6 - Trek de 4h pour rejoindre la voiture
5h Réveil,  2h avant le petit déjeuner. Encore une fois je me réveille trop tôt.  Et je déambule tel un zombi dans le gite.

7h30 départ pour la première partie de la marche. Je dépasse  rapidement le groupe pour une accélération. Je passe dans un village,  et là les enfants accourent de partout, se regroupent en prenant la pause pour la photo. Leur seul plaisir est de se voir sur l'écran de l'appareil photo. Je me prête au jeu, ils éclatent de rire et courent de partout. Village après village, je salue toutes les personnes que je rencontre et elles me le rendent bien.

Je continue mon accélération et j'aperçois devant moi des gens me faisant des grands signes et sifflant. Encore des amateurs de photo me dis-je mi amusé,  mi flatté. Je leur fait un grand signe de la main et leur dit "Bonjour" d'un air magnanime.  Ils faisaient eux aussi de grands gestes. Ils voulaient que je regarde derrière moi. Et là,  je vis le guide qui courrait tout essoufflé.  J'étais allé trop loin.

Je fis donc demi tour et suivit le groupe le long d'un sentier qui menait à la montagne. Un peu technique par moment, j'étais vraiment content d'avoir mes 2 jambes auxiliaires  (comprenez: bâtons de marche)

En redescendant, 2h après,  nous eûmes droit à un concert improvisé  d'une dizaine d'enfants assis sur un rocher entonnant un chant religieux en français.  J'avoue que j'étais très très ému

13h Casse-croûte et en route pour 200km de trajet  (6h30). On s'arrête en chemin pour acheter du parfum de géranium.  Quand le car ouvre ses portes, une dizaine de vendeurs s'approchent pour proposer leur petite bouteille. Mais les petis malins se sont mis d'accord sur le prix. Pas très catholique tout ça.  Mon dévolu se porte sur une petite vieille à la dentition tordu dont le travail de redressement  occuperait un dentiste durant toute sa carrière
Moi: Combien ? 
Elle: 10 000
Moi: 8000
Elle 10000

(Elle rigolait à chaque fois que je lui proposais 8000. Nous avons continué comme ça 5 fois. Ensuite je décidais de faire un pas. 9000. Elle me répond 10000 en éclatant de rire). Elle était tellement mignonne que j'ai craqué.  J'ai acheté et demandé une photo. "La photo c'est cadeau me dit-elle avec un grand sourire " La coquine
Nous reprîmes la route et arrivèrent vers 18h45. Dîner à 19h30 de très bonnes pâtes à la bolognaise.

20h10, Doddo pour le groupe.  Impossible pour moi. C'est trop tôt.  J'allume mon précieux,  je bricole, je dais un tour ...

21h45 Plus rien à faire. Je vais me coucher aussi dépité que résigné

En fait contrairement à mes précédents séjours,  tout le monde vase coucher après dîner....

Samedi 26/11
6h11 J'ai décidé aujourd'hui d'écrire en temps réel plutôt qu'en fin de journée. Car je me suis relu hier et et je trouve que mon récit manque d'émotions captées sur le moment. Quand je dis en tant réel,  je veux dire dans la journée,  à quelques heures d'intervalle. Évidemment ! !!

Je suis actuellement debout,  un pied sur le rebord d'un escalier,  tapotant sur mon smartphone. J'entends au loin une douce litanie qui me fait penser à un chant religieux.  La route qui s'étend devant moi, en perpendiculaire de l'hôtel, est surtout fréquentée par une foule hétéroclite qui déambule dans les 2 sens. Une R5 des années 70 vient de passer. Une R4 suivra quelques minutes plus tard.

Nous allons prendre le train malgache  aujourd'hui. Il paraît que c'est une attraction touristique,  car atypique et toujours en retard. Une femme vient de s'arrêter et nous regarde avec des grands yeux. Elle est habillée à la mode coloniale, avec un ensemble beige et rouge et un chapeau de paille beige. Elle me fixe directement maintenant.  Ces yeux couleurs charbons sont remplis de tristesse et de résignation. Elle tend la main, n'obtient rien, soupire et s'en va en grommelant on ne sait quoi.
Je pourrais rester longtemps à décrire les passants qui marchent pieds nus, un panier en osier sur la tête, des habits assez coloriés malgré un état de pauvreté évident . .. Notre bus décolle.  Le soleil se lève et ses rayons commencent déjà à taper.

6h45 Nous arrivons la gare, accueillis par une nuée de gamins qui répètent la même litanie "Voulez-vous acheter mes cartes postales ?  La maîtresse nous dit que la mendicité ce n'est pas bien ". Non malheureusement,  non. Je n'achèterai rien. Toujours rien.
Un jeune vient me parler. Il s'appelle Daniel et a 16 ans. Il est en 2nde. Son rêve est d'être mécanicien.  Il vit avec sa grand-mère. Son grand-père vend du charbon.  Il gagne sa vie en faisant guide pour touriste.  Très sympathique ce Daniel !

7h30 Et maintenant c'est Bénédicte.  Jeune fille de 18ans, elle est en 2nde année de droit. Sa maman est française et son père malgache. Elle est un peu désabusée,  mais garde la tête sur les épaules.  Elle avait une bande d'amies en 4ème. Elle s'est rapidement rendue compte qu'ils étaient plus intéressée par son statut de waza (étranger), et qu'ils s'affichaient avec elle comme on s'affiche avec un trophée.  Côté amoureux, c'est pas mieux . Son ex petit copain, en 5ème année de médecine, voulait se marier avec elle et la garder au foyer. "Pas question" dit-elle de son regard fière "Je n'ai pas trimer toutes ces années pour me retrouver femme au foyer soumise à mon Mari".  Son téléphone sonna. Son oncle venait d'arriver.  Elle se leva et s'éloigna,  droite comme un I.

8h15 Camille, le frère de Daniel revient à la charge. Il nous montre dans la paume de sa main des pièces en euros qui'il veut échanger contre un billet.  Nos réflexes de parisiens me reviennent rapidement.  Et si c'était des fausses pièces ?  Tant pis, je prends le risque et lui échange  pour 3€50 de monnaie.  Pas grand chose c'est vrai mais c'est au moins ça !
Nous attendons toujours le train qui devait partir à 7h. "Moura Moura" comme on dit ici. On devine ce que cela veut dire !

9h Mouvement de foule. Ça y est on monte dans le train.  1ère classe SVP. On s'installe, on attend et puis rien. C'est vrai on est à Madagascar.  Bon je redescends de mon wagon de première.  A gauche c'est le wagon de 2nde. On dirait qu'il date de la 2nde guerre mondiale. Il est à moitié rouillé.  On se demande s'il peut rouler,  à priori oui. A droite c'est la 3ème classe, un wagon sans sièges ou s'installe toute la misère du monde.

10h Le train démarre enfin. Je penche la tête par la fenêtre,  je vois des gens qui courent,  sautent dans le train en marche. Rapidement, le train prend sa vitesse de croisière,  50km à l'heure maximum.
Les gens sont massés tout au long de la voie à regarder le passage du train, nous faisant un petit coucou de la main.

10h30 Entrée du train à la gare. Il s'arrête progressivement. Et comme une seule personne une masse de vendeurs ambulants se lève pour proposer leur produit: banane frite, beignet ... et des mains se tendent du train avec des billets pour les achats. Le train repart. Je ne tarde pas à me rendormir,  bercé par le ronronnement de la locomotive,  et la fatigue accumulée

13h On est arrivé. On descend avec nos petits sacs à dos et nos packs de bouteilles. Le soleil tape fort. Les petis enfants sont partout, en guenilles,  pieds-nus souriant pour certains, portant toute la misère du monde pour d'autres (Je sais, je me répète mais j'aime bien la puissance de l'expression).
Notre hôtel est situé à 50 mètre,  juste au bord du quai.  Quand je dis hôtel,  je dois préciser.  Il s'agit d'un ensemble de bicoques en bois, avec toi en chaume. Hargh !  Pas de wifi, pas d'eau chaude, toilettes, hum ... Inconcevable !

14h Début de la randonnée pour aller voir la reine du village qui s'appelle Manala et appartenant à une ethnie dont j'ai oublié le nom. Nous marchions hardiment depuis quelques minutes quand le tonnerre commença à tonner.  Va-t-on échapper à la pluie ? Les premières gouttes commencèrent à tomber. Un trekkeur fit défection et rentra au campement.  
On se dépêche de mettre sa cape de pluie et protéger son sac à dos.  Et Zoum c'est parti. Le ciel s'est presque ouvert déversant des trombes d'eau. Le vent s'est mis à souffler comme un malade

14h30 Nous arrivons enfin. La cabane de la reine Manala est située au milieu du village. Elle nous invite à la rejoindre dans sa case ce que nous faisons volontiers,  pressés d'échapper à la douche.  Elle nous offre un rhum local à 70 degré, et de la cane à sucre. Quel luxe ! Nous restâmes une petite demie heure et rentrâmes par un autre chemin

Dimanche 27/11
4h30 Encore une courte nuit. Couché sur une petite natte à ras le sol, j'ai eu du mal à m'endormir. Dans la jungle africaine, la nuit n'est jamais tranquille.  C'est un véritable orchestre symphonique fonctionnant en permanence. Une multitude d'oiseaux de nuit dialoguant de jour comme de nuit.

5h30 Je dois me lever.  La journée commence tôt chez les malgaches. Une nuée d'ouvriers vont rejoindre leur chantier au pas de course. Petit déjeuner à 8h. Ça fait long ! Je me demande si nous réussirons à prendre le train ce soir. Il devrait passer entre 20h et 22h

8h15 Départ de la marche.  La pente est très raide. Le parcours me fait penser à la jungle thaïlandaise. Sur le chemin le guide attire notre attention sur différentes plantes: fraises sauvages,  poivrier. ..et différentes espèces animales, lémurien en liberté,  papillon bleu.. Quelques sangsues essayèrent d'animer la marche sans succès.  On déplore quelques effusions de sang assez minimes suite au festin de ces bébêtes Le sentier montait de façon abrupte. Idem pour les descentes. J'étais assez content d'avoir mes 2 jambes supplémentaires  (bâtons de marche) qui m'ont évité à maintes fois la gamelle.

10h30 Nous atteignons le sommet de la montagne où nous avons une vue imprenable sur la vallée.  Nous reprenons le chemin pour aller à la cascade où nous allons déjeuner.

13h00 Arrivée à la cascade et déjeuner. Le ciel devenait menaçant et le tonnerre commençait à gronder. Encore une fois. Mince me dis-je, c'est à nouveau la course contre la montre.  Je demandais au guide le chemin : "Tu suis la voie du chemin de fer,  c'est après le 8ème tunnel.  Cela fait 3km à peu près". Je serrais les lanières de mon sac à dos et m'elançais sur la voie. Je doublais rapidement les autres trekkeurs (encore une fois) et me retrouvais seul sur la voie. Plus le tonnerre grondait, plus j'accélérais (bon, jusqu'à une certaine limite quand même). Au bout de 30mn à peu près, j'arrivais à la sortie du 8ème tunnel. Les petites bicoques en bois alignées des deux côtés du rail me confirmaient que j'avais atteint la destination
.
On peut dire que l'arrivée d'un blanc dans un village africain ne passe pas inaperçue. Les "waza", "bonjour waza", "comment tu t'appelles" fusent de la bouche d'une ribambelle d'enfants.  Et leur visage s'illumine quand on se retourne vers eux et qu'on leu répond. Et donc me voilà débouchant dans le village, distribuant des "bonjours" à droite, à gauche, des "Je m'appelle Denis et toi" à tous. On a vraiment l'impression d'être quelqu'un d'important

16h00 Après avoir vidé quelques fonds de bouteilles d'eau, je décidais de les donner aux enfants agglutinés devant un semblant de porte. C'était presque la cohue pour avoir une bouteille d'eau vide qui leur sert à jouer. L'attente du train de20h commence...

18h Le guide se pointe. Ses yeux sont vaseux, ses propos manquent de cohérence.  Pas de doute,  il est pompette. Et lourdement.  Le groupe lui fait remarquer que ce n'est pas très professionnels de s'adonner à l'alcool. Il promets qu'il ne prendra plus de verre de la soirée.  Et je l'ai cru, grand naïf que je suis.

20h Le dîner est terminé.  Tout le monde est maintenant convaincu,  le train ne sera pas à l'heure. Je reste seul autour d'une table vide à faire un karaoke années 70, opération facilitée par un verre de rhum ingurgité 2h avant . Évidemment je suis seul (Les retraités et pré retraités étant partis se coucher). Puis le guide se pointe un verre à la main,  et là je dessoule immédiatement.  Je lui dis tout le mal que je pense de son comportement. En guise de réponse, il se lance dans des propos d'ivrogne incohérents.

22h J'accompagne le guide à la gare pour avoir plus de renseignements sur le train. Le chef de gare nous informe qu'il pourrait arriver d'ici 2h de temps.  Vraiment ?

Lundi 28/11
00h30 Je suis le seul du groupe à rester réveiller.  Je dois lutter contre le sommeil, ne pas m'endormir afin de ne pas louperl'arrivée du train

1h00 Un bruit sourd se fait entendre au loin. Ça  y est il arrive.  Bonheur et soulagement.  Nous allons enfin dans ub smblant de modedrnité.

2h Le train est déjà plein à craquer.  Nous nous estimons heureux d'avoir réussi à trouver place.  Et là le plus dur reste à faire. Dormir. Les sièges sont durs comme du béton. Si on tend un tant soit peu les jambes, on cogne les genoux du voisin. Je réussis tant bien que mal à fermer les yeux en mode yoga tordu.

6h Arrivée à la gare après une nuit presque blanche.  Enfin !

8h30 Pas de répit. Nous déposons nos affaires à l'hôtel, ingurgitons un petit déjeuner, et embarquons dans le 4/4 qui nous amène à notre prochain trek. Nous voici en train d'attaquer la marche pour aller au village des apôtres  (secte protestante). Les paysages sont diversifiés et magnifiques.  Nous traversons une forêt et marchons dans des sentiers creusés dans la montagne. Photos de carte postale.

13h Nous remontons dans le 4/4, pour faire les 45 km qui nous amèneront jusqu'au bus. La progression du véhicule est lente sur la route en piteux état.  Cela ne ressemble même pas à une route, mais à une succession de cailloux, et morceaux de route, de trous que le chauffeur évite tant bien que mal. Explosé par la fatigue et sous l'effet  de la digestion, nous n'arrivons quand même pas à nous endormir.  Nos têtes se balançaient de droite à gauche en fonction de la route (on était assis sur les sièges arrière du 4/4, 4 d'un côté et 3 de l'autre), se cognant parfois tels des quilles laissées à l'abandon

15h Nous arrivâmes enfin dans notre cher bus. Je m'installais sur mes 2 sièges fermement décidé à m'endormir.  Je m'endormis rapidement, c'était tellement confortable

17h Arrivés à la station naturelle thermale. Il s'agit d'une énorme piscine extérieure  chauffée naturellement. Température autour de 35 degré. Quel bonheur de nager, sous une petite pluie battante.
C'est la saison des pluies. Mais les cieux sont assez cléments pour le moment et les pluies se déclenchent en fin d'après-midi.

Mardi 29/11
7h30 En route vers la forêt de 45000 hectares (grandes forêt) où on peut voir toutes sortes de lémuriens et autres animaux sauvages. Après 2h30 de marche, nous avons aperçu quelques lémuriens se balançant sur une branche d'arbre,  difficiles à photographier.  La guide nous avait bien cité le nom de quelques autres plantes bien difficiles à retenir. Bref aucun intérêt !

12h Le guide nous informe que nous allons manger dans un resto local. Pourquoi pas après tout ! Grossière erreur ! Nous fûmes accueilli par le gérant et une horde de mouches qui allaient nous tenir compagnie pendant le repas. Je commandais un plat local au poulet. On me servit une bouillie de pâtes sans viande. Cherchez pas le lien entre la commande et ce qu'on m'a servi. En plus c'était infecte ! Et en guise de Coca, on nous servit un "big cola", une espèce de boissons au lointain goût de Cola. 2 chats maigres et moches rodaient autour de notre table. Je leur donner des coups de pieds discrets, histoire de me défouler.

A la fin du repas, je me ruais à l'extérieur du restaurant et jetais mon dévolu sur un paquet de gauffrettes au chocolat. Je devais impérativement oublier le goût de cette bouillie.  Elles n'étaient pas exceptionnelles. Que voulez-vous,  il y a des jours où rien ne va !!!

17h30 Arrivée à notre  hôtel, des bungalows gérés par Brigitte,  après un trajet de 12km sur une route défoncée et sous une pluie intense. Rien à signaler ce soir là. .. Ha si, j'allais oublier. Je rentrais prendre ma douche. Sauf que le chauffe eau ne fonctionnant pas trop pour moi, je décidais de me baigner à l'eau froide. Ce qui veut dire que je me devais d'hurler chaque fois que l'eau touchait mon beau torse poilu. 2 mn après mon premier cri, on tembourinna à la porte du bungalow.  3 agents de sécurité locale accourirent affolés se demandant ce qui se passait.  Mon colocataire leur expliqua en éclatant de rire que je prenais ma douche.  Sans commentaire 

Mercredi 30/11
7h Départ de chez Brigitte pour Ambush.

11h30 Succulent déjeuner au restaurant colonial, accompagné d'un groupe de chanteurs local

14h Départ vers Antirabé. Visite d'artisanat locaux: vélo, broderie, corne de zébus.

18h Arrivée à l'hôtel chambre des voyageurs et déjeuner à l'hôtel pousse pousse

Jeudi 01/12
7h30 Départ vers Tananarive.

10h Visite usines pierres précieuses. Quand on parle d'usine, il faut relativiser comme toujours à Mada  (Oui, au bout de 2 semaines de trek, on peut dire Mada au lieu de Madagascar.  On rentre dans le cercle fermé des trekkeurs chevronnés). On est donc accueilli comme des rois  (normal,  on détient la bourse) par le manager général,  le sous chef et une tierce personne. On nous remet un caillou de bienvenue qui doit porter chance soit disant. Ensuite on noys remet un papier blance et on nous emmène devant un tas de cailloux (pierres précieuses non taillées). "Prenez ce que vous voulez" nous dit le manager chef d'un air bienveillant  "la maison offre". Et là,  le petit gars à casquette vient me voir d'un air bienveillant "Attends mon Ami je vais t'en choisir des belles". Et là, il me prend le papier, commence à ramasser des cailloux en s'exclamant à haute voix "Joli caillou", et à boix basse "Pourboire, hein?" J'ai éclaté de rire   Il me répète, "Pourboire, hein?". Je lui dis "Oui, oui". Et je lui glisse un billet de 1000ARI (30centimes d'€)

11h Visite guidée de la ville par guide chevronnée. Tananarive,  ville de 2 millions d'habitants  (Mada, 45% de chômeurs). Viste du palais de la reine, de quelques rues de la ville et du marché.  La foule grouille de partout, les voitures se faufilent dans tous les sens. Un passage piéton, pas de feu ni de respect des priorités.  Mais comment font-ils pour rouler? La foule est dense dans le marché,  les odeurs terribles et la pollution omniprésente

16h30 Arrivée à l'hôtel.  Installation,  brief et dernier dîner.  Ambiance de fin de trek décontractée

jeudi 22 septembre 2016

Le pays du cèdre éternel (Rédaction en cours)

La fin de l'été approche, c'est  tellement triste. Adieu le soleil,  les shorts et tee shirt, le ciel bleu d'azur et le soleil chaleureux.  L'automne pointe son nez, impatient de s'inviter dans notre quotidien,  et de nous préparer à l'arrivée de son grand frère,  l'hiver.

Je décide cette fois-ci de ne pas me laisser entraîner dans la routine du quotidien,  évoquant les souvenirs des vacances passées,  et construisant des projets pour les prochaines. Bon, l'intention est bonne mais la réalité impitoyable.  Partir, d'accord,  mais partir pour quel pays? Où prolonger l'été et profiter d'un été indien, ou d'un automne doux et agréable.  Vœux pieux me dis-je en moi-même,  impossible à réaliser  sans débourser une fortune en vol, et être assommé par le décalage horaire.

Me rendant à l'évidence de l'implacable réalité j'évoquais nonchalamment le sujet autour lors d'une pause café. Et là le nom d'un pays fusa "Pourquoi n'essayes-tu pas le Liban? Il fait beau et chaud 300 jours par an, le climat est tempéré et à moins de 5h d'avion de Paris". Antoine,  qu'on appelle Tony n'était à l'évidence pas impartial car natif de la région. Mais il me vanta tant et si bien son pays d'origine qu'il éveilla ma curiosité...

Le Liban,  je n'en connaissais que les images de la tv, diffusées abondance dans les années 80, et narrant un pays déchiré par la guerre civile. A priori cette dernière est terminée depuis début des années 90.  Le reste des informations étaient un peu plus encourageantes, pas de troubles majeures depuis 90, et pays non banni du site du ministère des affaires étrangères.

Je tergiversais pendant quelques jours sur le sujet, pesant le pour et le contre, pour arriver finalement au pire des résultats l'indécision. Trop d'informations glanées par monts et vallées ont brouillé mon esprit de décision. Malgré tout,  je décidais quelques jours plus tard d'acheter le billet, sur un simple coup de tête en apparence, mais il s'agissait en réalité  une dévorante envie de m'évader.

Me voici un donc un après-midi en partance pour l'aéroport Charles de Gaulle. Confortablement installé à l'arrière d'une berline allemande, je regardais le paysage défiler.  Les immeubles gris défilaient succédaient aux barres d'HLM construites rapidement dans les années 60. Le chauffeur de taxi engagea un long monologue auquel je ne prêtais guère attention,  répondant de temps à autre par des "hmmm" ou "ahaaa?" de politesse. On arriva en moins de 25 minutes. Je réglais ma course, prit mon sac de voyage, descendit de la voiture.  

Une petite pluie froide m'accueillit. Le ciel gris et maussade d'automne cachait un soleil partit en vacances. Je souris, dans quelques heures je serai bien ailleurs  (apprécier la subtilité de la phrase qui a un double sens). Je me dirigeais d'un pas vif et décidé vers le comptoir d'enregistrement, déposais mes bagages, passais les contrôles.  Un peu plus tard,  j'étais assis attendant avec impatience le message invitant les passagers à embarquer.    

L'excitation m'envahissait au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient. Dans quelques heures je serai dans un nouveau pays, une terre vierge où je n'ai jamais mis les pieds. J'avais aussi un peu d'angoisse, cette appréhension de l'inconnu qui me prend aux tripes, cette peur de l'inconnu.  2 sentiments contradictoires qui agissaient en moi comme une boisson énergisante.

Si seulement j'avais su ce qui m'attendait

(Si vous voulez connaître la suite, envoyez-moi un petit message)

lundi 12 septembre 2016

1er jour - Le groupe en marche

Le groupe commençait à discuter peu à peu. On restait toujours dans les banalités d'usage. Le sujet le plus courant et facile à aborder était le travail. Discussions plutôt générales et impersonnelles. Pour ma part, je restais en retrait et intervenait peu (même si cela peu surprendre quand on connaît le personnage. Oui je parle de moi même.

11:22 La nuit fût agitée.  Vers 2h du matin,  le sage du village (pour ma part je l'ai surnommé le fou) s'est amusé à sonner du clairon (Il souhaitait bonne chance et bonne journée aux habitants).  2 heures après un concert de chien battus me réveillait à nouveau.   Vers 5h les premiers locaux se reveillèrent , 2heures après ce fût notre tour... Bref la nuit fût  courte

Départ à 8h20 pour le trek de la journée.  Au départ les chemins étaient larges et agréables.  Les trekkeurs parlaient, rigolaient. Première glissade de ma part vers:9h10. Je suis tombé sur la fesse droite mais miraculeusement pas une égratignure, et mon pantalon de trekkeur dont je suis tant fière résistait crânement. Pas une écorchure. Tant mieux.

Un peu plus tard, nous assistâmes à des danses un peu bizarres. Les stagiaires sautaient littéralement sur place en scrutant leurs chaussures et en poussant des cris saugrenus. Les sangsues se sont invitées à la partie et nous ont attaqué telles des vampires. Elles s'accrochent, résistent à nos tentatives pour les enlever, et justifient avec fièreté leur réputation (s'accorcher comme des sangsues, pour ceux qui n'ont pas suivis). Sales bêtes .

Et ce n'était pas terminé. Les sentiers étaient de plus en plus ardus,  pentus, glissants. Nous arrivâmes vers 11h15 à  un village perché sur la montagne  (2550m). Et là,  je me rue sur un Coca bien frais et sacrément bon. C'est dingue comment ces voyages nous permettent d'apprécier les choses les plus simples: un coca bien frais, un plat de pâtes, une douche quand on a transpiré toute la journée, ou même des toilettes quand on ... (Je vous laisse deviner la suite).

mardi 13 juillet 2010

(1) UCPA Thaïlande - Raft, trek et VTT

La vidéo avait pour objet initial de retracer les aventures de 2 copains lors d'un stage à l'UCPA en Thailande. Les images n'ont pas été retravaillées ou truquées par manque de temps et par conviction.

En effet, j'ai essayé de filmer le plus naturellement possible, la vie de tous les jours et les aventures de nos joyeux lurons qui initialement étaient 2 et très rapidement sont devenus 11. Il en résulte une série de petits films sans prétentions, parfois longuets drôles peut être mais jamais triste pour sûr
C'est marrant de voir comment la perception des autres change entre le moment où nous les rencontrons sans les connaître et celui où l'échange commence. Au départ c'était Denis, Sylvain, Lucille, Irène...

Quelques heures après, on ne parlait plus que de 2nios, Xouma, Prof Tournesol, Petite Soeur (Petit Suisse), Benjamine et son Lascar,008 et son guitariste, le fumeur d'éléphants rose et le banquier psychopate. Sans oublier bien sûr notre national Pim Pam Poum chantre de la Francophonie en Asie et accessoirement guide touristique

Ce que j'ai aimé dans ce stage: l'ambiance Ucpa, le guide impliqué sympa et francophone, le coté multisport et dépaysant du voyage. Ce que j'ai moins aimé: le partenaire VTT désagréable, le prix plutôt élevé, la durée quotidienne des actives sportives assez réduite

Assez parlé et débutons notre visite.

(2) Visite du temple à Chang Mai



Nous étions à peine débarqué à Chang Mai, que nous voici déjà embarqués dans une visite touristique du temple de la ville (J'ai oublié le nom). Les traits étaient tirés, les mines fatiguées mais l'excitation nous tenait réveillé Plein de confiance dans ma supériorité physique, je défiais le ptit jeune dans la course de montée des 1004 marches. Malheureusement, et à ma grande surprise, ce dernier me distança facilement.

La revanche n'allait pas tarder à être terrible et sans appel quelques jours plus tard.